mercredi 23 septembre 2009

2008 Festival de Prédication #2

Jean 14:18-24 « Ménage de trois personnes »
par le Dr Ralph Blair

« Je ne vous laisserai pas seuls comme des orphelins ! » Voilà ce que Jésus promit à ses disciples. Il dit : « Je reviendrai auprès de vous. Sous peu, le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me voyez parce que je suis vivant et que, vous aussi, vous vivrez. Quand ce jour viendra, vous connaîtrez que je suis en mon Père; vous saurez aussi que vous êtes en moi, et que moi je suis en vous. Celui qui m’aime vraiment, c’est celui qui retient mes commandements et les applique. Mon Père aimera celui qui m’aime; moi aussi, je lui témoignerai mon amour et je me ferai connaître à lui.

Jude (non pas Judas Iscariote) lui dit : « Seigneur, pourquoi est-ce seulement à nous que tu veux te manifester, et non au monde? » Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il obéira à ce que j’ai dit. Mon Père aussi l’aimera : nous viendrons tous deux à lui et nous établirons notre demeure chez lui. Mais celui qui ne m’aime pas ne met pas mes paroles en pratique. Or, cette Parole que vous entendez ne vient pas de moi, c’est la Parole même du Père qui m’a envoyé ».

« Je ne vous laisserai pas seuls comme des orphelins ! »

Voilà une autre raison pour laquelle les disciples n’ont pas à s’inquiéter. C’est une autre façon de dire encore une fois : « Arrêtez de vous inquiéter ! »

Quel désir est plus profond que notre désir d’appartenir à quelque chose, d’être désiré, aimé et accepté ? Quelle anxiété plus insoutenable que la peur primale d’être abandonné ? Les gens mentent, volent, s’endettent et font toutes sortes de bêtises pour retrouver l’acceptation et éviter l’abandon.

Eh bien, parmi tous les nécessiteux que les prophètes hébreux avaient en tête, ceux dont le besoin était le plus désespéré étaient les veuves et les orphelins. Ils ne pouvaient pas se débrouiller tout seuls. Dans le monde ancien, où bien des parents moururent prématurément, les orphelins ne manquaient pas. Aujourd’hui, à part des photos des orphelins du génocide et de SIDA africains, ou celles des enfants abandonnés en Sibérie ou en Asie du sud-est, nous ne sommes pas normalement conscients des orphelins. Mais à l’époque de Jésus, les orphelins n’étaient pas rares. Tout le monde était bien conscient de la situation désespérée des orphelins. Donc, il ne fait aucun doute que c’était un grand soulagement que d’entendre Jésus promettre de ne pas les abandonner pour se débrouiller tout seuls.

Ils dépendaient de Jésus. Plus tôt, pendant le repas de la Pâque juive, il les avait traités de « petits enfants ». Maintenant il assure ses « petits enfants » qu’ils ne finiront pas par devenir orphelins.

Mais comment cela? Depuis un certain temps, il les préparait pour son départ. Naturellement, ils devenaient inquiets de ce qui allait leur arriver après son départ. Tout cela était si déroutant, si inquiétant. A en juger par ce qu’il leur disait et par l’opposition croissante des chefs religieux, il paraissait qu’ils allaient peut-être être laissés seuls et sans défenses contre la déception, l’abandon et le désespoir cruels.

Et rappelez-vous, nous avons été créés pour la communion – avec Dieu et l’un avec l’autre. Dieu fut le premier à dire qu’il n’était pas bon que nous soyons seuls. Et Hovie Lister [Hovie Lister (1926-2001) était un chanteur américain de gospel du sud. – Traducteur] ne fut pas le dernier à exprimer l’envie de tout le monde lorsqu’il écrit : « Il n’y a rien de pire que d’être seul. [Donc] prends ma main et conduis-moi là où personne n’est seul ».

Eh bien, quand Jésus promit à ses disciples qu’il ne les laisserait pas seuls, comme des orphelins, c’était la promesse la moins surestimée qu’on n’ait jamais faite. Comment cela ? Au-delà de quelques pages seulement du récit de Jean, on est permis d’écouter la prière de Jésus pour tous ses disciples – ceux avec qui il avait passé les trois années précédentes, et tous ceux qui allaient croire à travers leurs témoignages.

Voilà ce que Jésus demanda à son Père : « Je te demande qu’ils soient tous un. Comme toi, Père, tu es en moi et comme moi je suis en toi, qu’ils soient un en nous … Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme toi et moi nous sommes un, moi en eux, et toi en moi. » (Jean 17:21-23). Le Fils demanda à son Père de nous adopter tous, nous donnant tous un nouveau nom dans la Demeure Sainte, une nouvelle identité, une nouvelle responsabilité et la sécurité éternelle dans l’Amour Trinitaire de Dieu. Rien ne ressemble être orphelin moins que cette prière exaucée.

« Je reviendrai auprès de vous ».

Il est ici et il reviendra auprès de nous ? Que veut-il dire ? En grec, le présent implique à la fois la certitude et la nature continue de son retour. Il pourrait se référer ici à son prochain retour dans son corps de résurrection, à son retour plus tard dans le Saint-Esprit, et à son avènement communément appelé ‘second’ à la fin, quand il jugera le monde.

« Le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me voyez ».

Jésus dit à ses disciples que, sous peu, le monde incroyant ne le verra plus. Et, effectivement, après la crucifixion, le monde incroyant ne le voyait plus. Et pourtant, dans le texte grec, Jésus dit que, bien que le monde ne le voie plus, « vous me voyez ». Le présent signifie que les disciples continueront à le voir jusqu’à l’avenir indéfini.

En effet, ces disciples ne seraient dépourvus de lui que sur une courte durée de « trois jours » (selon la façon juive de compter les jours). Mais le monde ne le verrait pas alors. Après sa crucifixion et résurrection, le monde ne le voyait plus. Et quand vint l’Esprit, le monde ne voyait pas l’Esprit. Il voyait les effets de l’Esprit. Mais il ne ‘voyait’ pas l’Esprit. Le système de ce monde-ci a-t-il jamais ‘vu’ Jésus ? Le système de ce monde-ci a-t-il jamais ‘vu’ le Saint-Esprit ? Le système de ce monde-ci crucifia Jésus. Il lui en veut. Il le refuse. Et il résiste à son Saint-Esprit. Pourquoi ? Parce que le système de ce monde est spirituellement aveugle. Et le plus aveugle est celui qui refuse de voir.

Mais les croyants à travers l’histoire le voyaient à travers les yeux de la foi. Et les croyants d’au-delà de ce temps et de cet espace peuvent le voir face à face.

« Parce que je suis vivant, vous aussi, vous vivrez ».

Il existe une idée populaire que nous sommes tous immortelles. Mais cette idée ne provient pas de la Bible. Hier soir, nous entendîmes Thielicke en discuter quand il parla de son prochaine mort : « Il ne me faut pas compter sur mon âme immortelle [car] l’âme n’est pas immortelle ». Il dit qu’il s’approchait de la mort « avec confiance », grâce à « celui qui a la vie et le jugement dans ses mains ». Thielicke d’affirmer : « C’est par la grâce seule que je prends part à la résurrection ». (2 Cor 4:7) Thielicke le crut parce Jésus avait promu : « Parce que je suis vivant, vous aussi, vous vivrez ».

Le seul espoir pour la vie – ici et dans l’au-delà – est le fait de la résurrection de Jésus-Christ, notre Sauveur et Seigneur, crucifié et vivant.

« Quand ce jour viendra, vous connaîtrez que je suis en mon Père; vous saurez aussi que vous êtes en moi, et que moi je suis en vous ».

Quel jour ? Le jour où Jésus reviendra á son Père. A ce moment-là, ses disciples reconnaîtront de façon plus complète que jamais auparavant que ce sont eux qui sont dans le Père, et que Lui est en eux, eux aussi. Le mystère de l’unité à laquelle il prenait part avec son Père – dont il avait si souvent parlé – les inclura maintenant, eux aussi ! Qu’est-ce que cela peut signifier ? Cela signifie que ce n’est pas seulement le Christ qui vit, mais nous, nous aussi, sommes vivants en Christ, et continuerons à vivre. C’est dans sa vie que nous vivons !

Mais il y en a plus. Il y en a plus sur ce que cela signifie. Dans le Christ vivant, ce qui est, bien sûr, le Christ qui aime, non seulement nous vivrons, mais nous, nous aussi, aimerons !

« Celui qui m’aime vraiment, c’est celui qui retient mes commandements et les applique ».

Jésus l’exprime d’une manière révélatrice : « celui qui retient mes commandements et les applique ». C’est une chose d’avoir ses commandements. Mais cela ne suffit pas. Les avoir est une obligation, mais pas nécessairement une constatation. Les retenir vraiment, c’est leur obéir – les intégrer en soi, pour imiter le Christ.

Les gardiens des commandements ne leur obéissent pas toujours. Mais ceux qui obéissent aux commandements prouvent par leurs actes qu’ils aiment celui qui les appela à obéir à ses commandements. Et voilà comment ils font preuve de leur amour pour lui. Ils en font preuve en obéissant à son commandement d’amour.

Et c’est un tel amour qui peut réaliser l’amour parce qu’il naît dans l’unité d’une nouvelle « trinité d’amour ». Cet amour est réalisé dans le don divin d’une humanité qui est née de nouveau dans le Fils de Dieu. Le Fils aime le Père et le Père aime le Fils (Jean 3:35; 5:20), et le Père aime ceux qui aime le Fils, et le Fils les aime, lui aussi.

Voilà l’allusion d’une révélation d’un mystère au cœur même de la Réalité. L’amour ! Le Dieu qui est Amour ! Et, depuis le cœur profond du Dieu qui est Amour et l’amour avec lequel nous sommes aimés, nous sommes invités, et ennoblis, à répondre en amour pour Dieu et l’un pour l’autre, voire pour nos ennemis.

Mais comme Jean l’écrivit dans l’une de ses lettres : « Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, parce que Dieu est Amour ». (I Jean 4:8) Et, comme encore un autre ‘Jean’ – John Newton – l’écrivit dans une de ses lettres : « Je suis convaincu que l’amour et l’humilité sont les plus hauts accomplissements dans l’école du Christ, et les preuves les plus brillantes qu’Il est bien notre Maître ».

« Seigneur, pourquoi est-ce seulement à nous que tu veux te manifester, et non au monde? »

Voilà la question pertinente à ce point du discours de Jésus ? De toute évidence Jude n’entendit pas beaucoup de ce que Jésus avait dit, puisqu’il avait dit que le monde ne le verrait plus, même si les disciples le verraient. Distrait par la logique ou par la logistique, il n’entendit pas les propos de Jésus sur la vie et sur l’amour !

Jude s’enlisait dans une fascination excessive pour les détails inévitablement frustrants de l’eschatologie. Voyez-vous, Jésus avait dit que « tous les peuples de la terre … verront le Fils de l’homme [sa référence à lui-même la plus typique] venir sur les nués du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire ». (Matt 24:31) Donc, comment se fait-il que « tous les peuples de la terre » ne le voient pas ?

Franchement, Jude parlait probablement pour d’autres disciples aussi. Parlait-il également pour certains d’entre nous ? Ne pouvons-nous pas nous laisser distraire par des contradictions apparentes ? Ne pouvons-nous pas, nous aussi, nous enliser dans les menus détails des affaires mineures, et dans tous les détails de comment, quand, où et pourquoi nous ignorons le commandement d’amour de Jésus ? En réponse directe à son amour pour nous, nous sommes appelés à et honorés d’imiter son amour ? Ce même soir, il leur avait accordé le don de ce qu’il appelait « un commandement nouveau », enregistré dans le chapitre précédent de cet Evangile : « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres ! » (Jean 13:34)

Mais oui, Jude paraît s’être laissé emporter par ses propres idées, et donc il passa à côté de la question. Il est très facile de passer à côté de la question quand on se laisse emporter par ses propres idées. Il est très facile de ne pas comprendre Jésus quand on se laisse emporter par n’importe quoi d’autre : que ce soit ecclésiastique, philosophique, politique, économique, esthétique, social, sexuel – ou tout le reste.

Toutefois, Jésus ne réprimande pas Jude. Et il ne répond pas à la question du point de vue de l’interrogateur, restrictif et sans pertinence, non plus. Jésus rencontre l’interrogateur là où il est, et l’invite à se mettre à la page sur la destination vers où Jésus se dirige depuis que l’interrogateur s’y est perdu. Et la destination vers où Jésus se dirige est l’amour. La réponse la plus vraie et la plus utile à la question de Jude, ainsi qu’à presque toutes de nos propres questions, est l’amour, mis en pratique.

Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il obéira à ce que j’ai dit. Mon Père aussi l’aimera : nous viendrons tous deux à lui et nous établirons notre demeure chez lui. Mais celui qui ne m’aime pas ne met pas mes paroles en pratique.

Voilà la réponse de Jésus à la question de Jude. Ce n’est pas en termes de la question posée par Jude, mais Jésus le mit au courant.

Est-il étrange que Jésus – ou n’importe qui d’autre, d’ailleurs – doive faire remarquer que l’amour inclut prendre au sérieux ce que dit la personne qu’on aime ? A l’époque de Jésus, comme aujourd’hui, il semblait plus facile de parler de l’amour que de le mettre en pratique. Le mot ‘amour’ est si souvent mal employé. Les gens disent qu’ils ‘aiment’ Dieu avec autant d’enthousiasme que lorsqu’ils disent qu’ils ‘aiment’ s’entraîner ou se mettre au régime. Tout n’est qu’une question d’un moyen d’arriver à ses fins. C’est pourquoi certains parlent du sexe comme si c’est ‘l’amour’. Ils peuvent dire « je t’aime » mais cela peut ne signifier rien de plus que « je m’aime et je voudrais me servir de ton corps pour me donner plaisir ». Ne pouvons-nous pas oublier ce truc sur aimer nos ennemis ? Qui fait cela vraiment ? N’avons-nous pas tendance à n’aimer que ceux auxquels nous nous identifions ? Nous ‘aimons’ ceux qui nous ressemblent et que nous aimons bien ? Et ceux qui ne nous ressemblent pas, ou du moins, ceux que nous essayons de nous convaincre ne nous ressemblent pas ? Et ceux que nous n’aimons pas ? Combien d’efforts faisons-nous pour aimer ceux-ci ? Mais ce gars-là est tellement homophobe ! En quoi cela est-il important ? Nous ne sommes pas appelés à être d’accord avec lui sur rien. Mais nous sommes ordonnés à l’aimer – à chercher son bien-être tout comme le nôtre. En fait, en tant que disciples, nous sommes appelés à aller même au-delà de la règle d’or. Nous sommes appelés à aimer tous les autres croyants de la même façon que Jésus nous aima. Et comment cela ? Jésus mit cela en pratique de plein gré, même jusqu’à la mort de la croix. Avons-nous déjà fait autant d’efforts pour quelqu’un ? Evidemment non.

Nous avons tendance à penser à ‘l’amour’ comme un sentiment. Donc, naturellement – en raison de notre nature déchue, c’est-à-dire – nous ‘aimerons’ ceux qui nous font plaisir, ceux qui nous attirent involontairement, ceux que nous pouvons facilement comprendre, ceux qui, nous espérons, peuvent nous aider. Et donc, ‘l’amour’ que nous tendons à avoir en tête est quelque chose d’égoïste. Il se concentre sur nous-mêmes et nulle part ailleurs.

Mais quand Jésus parle de l’amour que nous devons montrer l’un à autre et même à nos ennemis, il parle d’un amour d’abnégation – une ressource qui provient des réservoirs les plus profonds de l’amour que lui et son Père ont l’un pour l’autre et pour nous aussi.

Dans un petit livre sur les problèmes au sein de l’Eglise, Thielicke écrit : « La condition préalable de l’amour est qu’il faut avoir de la considération pour celui qui est différent de soi-même ». Il y ajoute : « Et cette considération est nourrie dans l’école de Jésus-Christ ».

Comme nous sommes complètement différent de Dieu qui créa le cosmos incompréhensible et créa nous tous à Son image ! Et pourtant, Dieu aime chacun d’entre nous dans toute notre diversité. Comme Dieu est différent de nous, parce qu’il nous aima en nous donnant la vie et en nous donnant la nouvelle vie de salut au moyen de la mort et la résurrection de son Fils ! Et maintenant, en tant que bénéficiaires de cet amour incalculable, il est à nous de montrer notre gratitude et d’imiter notre Père et son Fils en aimant Dieu et l’un l’autre dans toute notre diversité, quelque désagréable que cela puisse paraître.

Et remarquez, celui qui prend Jésus au sérieux, celui qui prend au sérieux le Père qui envoya Jésus : c’est celui auprès de qui Jésus et le Père tous les deux établiront leur demeure, pour toujours. Dieu le Père et Dieu le Fils, tous les deux, viendront et demeureront auprès de tous ceux qui veulent vraiment vivre dans un tel ménage. C’est auprès du croyant accueillant que le Père et le Fils tous les deux choisissent à établir une demeure affectueuse. Mais ils ne vont pas là où ils ne sont pas les bienvenus. La question n’est pas : Dieu veut-il vivre avec vous ? La réponse à cette question-là est Oui – écrite en sang depuis avant le début du temps. Voilà la question : Voulez-vous vivre avec Dieu ? La réponse à cette question dépend de qui ou de quoi vous préféreriez avoir en lieu de cela. Il est bizarre que des gens qui prétendent vouloir aller au ‘Ciel’ dans l’au-delà, semblent n’avoir aucun intérêt à vivre avec Dieu dans l’ici et maintenant.

« Or, cette Parole que vous entendez ne vient pas de moi, c’est la Parole même du Père qui m’a envoyé ».

Qui, sinon quelqu’un qui est soit trompé soit trompeur, pourrait dire une chose pareille – à moins qu’il ne soit vraiment le Fils du Père ?

Ici, encore une fois, nous avons – dans le même cas – la haute christologie que provient, comme nous l’avons vu, des révélations de Jésus lui-même et du témoignage qui nous a été transmis par ses premiers disciples. Et pourtant, Jésus fait une humble distinction entre lui-même et le Père. Celui-là est tellement proche du Père qu’il peut prononcer la parole même du Père, Lui-même. Et pourtant, il précise qu’il y a un sens dans lequel la parole appartient au Père et non à lui.

Mais alors, qui est-ce qui parle ? N’est-ce pas celui que Jean, au début de cet Evangile, identifie comme étant la Parole même de Dieu ? Jésus n’est-il pas lui-même la Parole de Dieu en chair et en os – celui dans qui, comme Jean l’exprime, « nous avons vu la gloire même de Dieu » ? Qui d’autre, à part la Parole même de Dieu, peut prononcer la parole même de Dieu ? Et la parole de Dieu est « Je vous aime ! »

Si c’est bien le cas – et les gens l’ont su depuis des siècles – comment pouvons-nous ne pas y prêter attention ? Voilà les paroles mêmes de la vie qui proviennent du Créateur de la vie et le Rédempteur de la vie : « Je vous aime ! » Voila les paroles mêmes de Celui qui, selon Jean, se dressait devant l’église tiède à Laodicée : « Voici : je me tiens devant la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ». (Apocalypse 3:20)

Y a-t-il quelqu’un qui l’entend frapper à la porte ? Y a-t-il quelqu’un qui veut l’entendre frapper à la porte ? Y a-t-il quelqu’un qui écoute ? Y a-t-il quelqu’un qui est partant pour ouvrir la porte ? Pouvons-nous faire place au Sauveur qui fait place aux pécheurs ?

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